ECLAIRAGE
Les informations fournies par cette fiche sont indicatives, sans valeur légale et sans caractère obligatoire.
Définition de la nuisance ou situation dangereuse
La bonne exécution des tâches de travail demande un éclairage adapté. Un manque ou un excès de lumière est gênant et peut être source d’accident de travail. L’éclairage doit être conçu et réalisé de manière à éviter la fatigue visuelle. La pénétration des rayons solaires sur les zones de travail doit être maîtrisée afin d’éviter l’éblouissement et la fatigue visuelle provoqués par des surfaces de forte luminance ou par des rapports de luminance trop importants entre surfaces voisines.
L’éclairage a une influence importante sur la productivité, la qualité et surtout sur la sécurité du travail. Un bon éclairage diminue la fatigue et permet d’identifier plus rapidement les dangers éventuels.
Danger
10 % des AT seraient dus à un niveau d’éclairement insuffisant, voire davantage pour les chantiers BTP. Le risque d’accident électrique est très inférieur au risque d’accident induit par un éclairage insuffisant.
Un éclairage trop puissant peut être générateur d’éblouissement et donc source de fatigue.
Un déséquilibre des niveaux d’éclairement peut entraîner des éblouissements ou des trous noirs lors des déplacements : risques d’accidents.
Article R. 232-6-2
Locaux de travail |
Minimum |
Espaces extérieurs |
Minimum |
---|---|---|---|
Voies de circulation intérieures | 40 lux | Zones et voies de circulation extérieures | 10 lux |
Escaliers et entrepôts | 60 lux | Espaces extérieurs où sont effectués des travaux permanents | 40 lux |
Locaux de travail, vestiaires, sanitaires | 120 lux | ||
Locaux aveugles affectés à un travail permanent | 200 lux |
Tâches et postes
Activités et situations de travail |
Postes de travail |
---|---|
Sources naturelles | Les postes du BTP avec des travaux extérieurs |
Sources artificielles | La plupart des postes de travail peuvent être amenés à utiliser des sources artificielles : début et fin de journée en hiver pour les salariés travaillant en extérieur, et en intérieur tout au long de la journée. |
Fiches FAST liées
Niveau d'exposition
Temps : durée - fréquence
Exposition |
Permanente |
Fréquente |
Intermittente |
Occasionnelle |
---|---|---|---|---|
% |
> 70 |
> 30 |
> 5 |
< 5 |
Jour |
> 6 heures |
> 2 heures |
> 30 mn |
< 30 mn |
Semaine |
> 3 jours |
> 1 jour |
> 2 heures |
< 2 heures |
Mois |
> 15 jours |
> 6 jours |
> 1 jour |
< 1 jour |
Année |
> 5 mois |
> 2 mois |
> 15 jours |
< 15 jours |
Conditions d'exposition
Matériaux
Déséquilibre des luminances : idéal inférieur ou égal à 3, très défavorable supérieur ou égal à 50.
Matériels
Incandescence, halogène, néon
Cofacteurs environnementaux
Murs sombres ou très réfléchissants. Travail face à la fenêtre (contraste des luminances). Reflets (écrans, cf fiche écran).
Facteurs individuels
L’âge : à 40 ans il faut 2 fois plus de lumière qu’à 20 ans. Mauvaise acuité visuelle, cataracte.
Barème de décision
Critères complets
Les coefficients de pondération s'additionnent : proposition d'action médicale renforcée pour un total supérieur ou égal à 5.
Conditions d’exposition |
Permanente |
Fréquente |
Intermittente |
Occasionnelle |
---|---|---|---|---|
Travail extérieur : début et fin de journée en hiver |
2 |
1 |
1 |
1 |
Eclairage en dessous du minimum légal |
3 |
2 |
1 |
1 |
Éclairage inadapté |
3 |
2 |
1 |
1 |
Sujet > 40 ans |
1 |
1 |
0 |
0 |
Critères simples
Minimum légal : extérieur : 10-40 lux. Intérieur : 60-120 et 200 lux.
Minimum recommandé ext / int = 100 Lux
Contenu des actions
Suivi règlementaire
Suivi individuel de l’état de santé des travailleurs
Non concernée.
Surveillance post professionnelle
Non concernée.
Modalités du suivi individuel de l'état de santé
• Moyens techniques : dossier médico-professionnel contenant les descriptions du poste de travail et mesurages -Étude de poste permettant d’évaluer les niveaux d’éclairement et les rapports d’éclairement (<1/5) -Métrologie des lieux de travail (minimum légal qui est très inférieur aux besoins physiologiques et à la circulaire du 11-4-84). Le luxmètre doit être un outil de base pour tous les médecins
• Signes : Examen des éléments transparents de l’appareil visuel. Acuité visuelle de loin et de près.
• Actions : information du risque d’accident.
Prévention
Prévention collective
• Quantititative : adapter l’éclairage aux tâches de travail (minimum 100 Lux) : travail sur écran… Éclairage suffisant : 300 à 400 Lux pour les bureaux avec des écrans et 800 lux pour les bureaux de dessin. Voir les Recommandations de l’AFE. Maintenance du rendement du système d’éclairage (empoussièrement, baisse du flux lumineux par vieillissement des lampes …). • Qualitatif : hallogène : préferer l’éclairage indirect. Néon : exiger un large spéctre, des tons chauds et une température de couleur élevée.
Prévention individuelle
Eclairage d’appoint si nécessaire en respectant l’équilibre des luminance (< 3).
Réparation
Les hallogènes de puissance (séchage de carrosseries) peuvent entrainer des brûlures cutanées (coup de soleil) à déclarer en L. 461-6.