Article paru en 2012-03-01
Editeur : LA REVUE PRESCRIRE
N° Revue : 341
N° pages : 207-209

Description :

Cinq essais randomisés ont eu des résultats discordants. Deux méta-analyses n’ont pas montré d’efficacité du dépistage en termes de mortalité par cancer de la prostate, chez 340 000 et 399 000 hommes, suivis durant 9 à 15 ans. Environ 70 % des hommes ayant un taux de PSA supérieur à 4 ng/l n’ont pas de cancer de la prostate et les résultats faussement positifs exposent inutilement aux effets indésirables des biopsies. 30 à 80 % des cancers diagnostiqués par le dépistage n’auraient pas compromis la santé des patients s’ils avaient été ignorés et ces diagnostics par excès exposent inutilement les patients aux effets indésirables des traitements. Début 2012, l’intérêt clinique d’un dépistage des cancers de la prostate par PSA n’est pas démontré et la démarche doit être proposée au cas par cas en tenant compte des incertitudes et du désir des patients.