Article paru en 2010-01-01Dossier thématique : PLOMB
Auteur(s) : DUPAS D.
Editeur : LE CONCOURS MEDICAL
N° Revue : 1
N° pages : 33

Description :

Les salariés d’une entreprise qui effectue des diagnostics techniques dans les bâtiments utilisent pour détecter le plomb dans les peintures des appareils NITON type XL et type XLp, incorporant des sources radioactives scellées. Les salariés qui utilisent ces appareils ont-ils un risque d’exposition à des radiations ? Pour la détection du plomb, on utilise des appareils homologués. Suite à une saisine des ministres chargés de la Santé et de l’Environnement, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (Afsset), avec l’appui technique du CSTB (Centre Technique et Scientifique du Bâtiment), a rendu le 23 Mai 2005 un avis sur la fiabilité des appareils détecteurs de plomb dans les peintures anciennes qui stipule : « Les mesures de plomb sont effectuées avec un appareil portable à fluorescence X capable d’analyser au moins la raie K du spectre de fluorescence émis en réponse par le plomb ». Seuls les appareils utilisant une source radioactive (appareils à source) répondent à cette exigence. La source radioactive est une source scellée composée de cadmium-109 de 1480 ou 370 MBq qui émet un rayonnement gamma de très faible énergie dont le débit dose est de 50 µSv/h/GBq. En fonctionnement normal, il n’y a pas de risque d’exposition externe pour le technicien. Les rayons gamma pénètrent à travers les couches de peinture et dans le support sur quelques centimètres. Plus le support à analyser est dense, moins la pénétration sera profonde. Aucun équipement individuel de protection n’est requis, et l’appareil peut être stocké sans précautions particulières. Les agents effectuant ces contrôles doivent obligatoirement avoir subi une formation en radioprotection. Il n’y a donc aucune surveillance médicale particulière à prévoir, une fois que l’on a acquis l’assurance que le salarié a été formé et utilise l’appareil dans les conditions normales.

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