Article paru en 2016-07-01Dossier thématique : EGOUT
Auteur(s) : LAVIGNETTE F.
Editeur : SANTE ET TRAVAIL
N° Revue : 95
N° pages : 13

Description :

En 2004, une étude de l’INRS mettait en évidence une surmortalité chez les égoutiers parisiens, dont une part significative par maladies digestives, cancers et suicides. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) s’est penché sur le sujet afin d’évaluer les risques sanitaires spécifiques de la profession d’égoutier et d’identifier les causes de cette surmortalité. Sur la base d’une analyse approfondie de la littérature scientifique mettant en évidence des expositions à de multiples agents chimiques et biologiques, dont des composés cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques présents dans les eaux usées brutes et dans l’atmosphère des égouts, l’Anses conclut à l’existence d’effets sanitaires à long terme liés aux conditions de travail dans les égouts. Les études de mortalité objectivent une surmortalité significative principalement pour les cancers du foie et du poumon, sans qu’il soit possible d’identifier précisément un ou plusieurs facteur(s) de risque responsable(s) de la surmortalité observée.
L’Anses émet une série de recommandations en matière de prévention, de mesures de protection et de suivi médical des égoutiers à mettre en œuvre.

Mots-clés