Article paru en 2005-10-01Dossier thématique : MALADIE INFECTIEUSE
Editeur : LA REVUE PRESCRIRE
N° Revue : 265
N° pages : 678-691

Description :

Les antiviraux ne sont pas une alternative à la vaccination antigrippale. Leur efficacité préventive est au mieux modeste : mieux vaut la réserver à un traitement préventif de courte durée chez des personnes fragiles, lorsque le risque de grippe est très élevé. L’oseltamivir est l’antiviral qui a la balance bénéfice-risque la plus favorable, mais le recul est limité. En traitement curatif, les antiviraux raccourcissent la période symptomatique au mieux d’environ une journée dans la population générale, mais il n’y a actuellement pas de preuve tangible d’une baisse des complications chez les personnes à risque. Pour la grippe aviaire, il y a actuellement très peu de données cliniques sur leur efficacité (rapportée par ailleurs lors d’études in vitro). Les traitements antiviraux induisent des résistances virales. L’impact clinique de celles-ci est mal cerné, mais la prudence recommande d’éviter tout traitement inutile.

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