Article paru en 2012-01-01Dossier thématique : MIGRANT
Auteur(s) : KHLAT M., WIHTOL DE WENDEN C., BERCHET C., JUSOT F., HAMEL C., MOISY M., LOT F., ANTOINE D., PIOCHE C., LARSEN C....
Editeur : BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE
N° Revue : 2-3-4
N° pages : 13-52

Description :

En France, l’Insee dénombrait à la fin des années 2000 un effectif de 5,3 millions d’immigrés (8,4 % de la population), dont 38 % originaires d’Europe et 43 % d’Afrique, mais il n’existe pas de vision d’ensemble de la santé de ces populations. Si les entraves au développement de ce champ sont en partie idéologiques, il y a lieu de souligner la difficulté de l’exercice, du fait de la diversité des populations et des nombreux biais (biais de déclaration dans les enquêtes, sous-estimation de la mortalité en raison du retour de migrants gravement malades dans leur pays d’origine). Les auteurs se penchent sur les différentes facettes de la vulnérabilité des populations migrantes en France dans les années récentes. Il en ressort une série de faits marquants : un moins bon état de santé que la population majoritaire, qui ne s’explique que partiellement par des facteurs sociaux et psychosociaux, et la grande diversité des profils de santé selon le pays d’origine. La situation particulièrement exposée des femmes migrantes, avec les risques périnataux, les risques de diabète, et l’insuffisance du dépistage du cancer du col de l’utérus, l’importance des pathologies mentales, et notamment des psychotraumatismes parmi les patients des centres de soins. Par ailleurs, en 2009, la moitié des découvertes de séropositivité à VIH et des cas de tuberculose maladie et les trois quarts des patients pris en charge pour une hépatite B chronique concernaient des migrants.

URL : http://www.invs.sante.fr/content/download/27502/145753/version/14/file/beh_2_3_4_2012.pdf

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