–Contexte: Chantier de rénovation d’un immeuble de bureaux « Tour Galliéni ».
L’entreprise X, sous-traitant de Y, est chargée des travaux de démolition au niveau des sous-sols -1, -2 et -3.

–Effectifs:
de l’entreprise X sur le chantier : 5 à 7 personnes.

–Activités observées pendant les prélèvements (voir photos en annexe): Nous nous sommes particulièrement intéressés aux activités de démolition au niveau du deuxième sous-sol. Nous y avons observé la présence d’une équipe de 3 personnes et de deux engins de démolition (une mini-chargeuse sur pneus et un BRH). A proximité de cette zone de travail, se trouve un extracteur d’air, et l’apport d’air neuf se fait directement avec l’extérieur via une ouverture par le plafond.
Le jour de notre passage, les salariés nous ont confirmé que les conditions en terme d’empoussièrement s’étaient améliorées notamment avec l’installation de souffleurs et d’extracteurs d’air.

–Protections individuelles: Ce jour, les salariés portent des casques associés à des coquilles anti-bruit et des masques jetables de type FFP2.

–Ambiance thermique et hygrométrique relevée sur le chantier (vers 10h00):
T = 19,9 °C
Humidité = 56 %

–Système général de ventilation/aspiration (voir photos en annexe):
-Au niveau -1: travail à ciel ouvert (ventilation naturelle avec l’air extérieur).
-Au niveau -2: présence de 3 extracteurs d’air vicié et d’un souffleur d’air neuf.
-Au niveau -3: présence de 3 extracteurs d’air vicié et d’un souffleur d’air neuf.

–Rappel toxicologique: La silicose est une maladie professionnelle provoquée par l’inhalation de particules de silice cristalline libre. Elle consiste en une fibrose pulmonaire irréversible, dangereuse par elle-même et par ses fréquentes complications. Son développement dépend de la durée d’exposition ainsi que de la concentration moyenne en silice cristalline dans l’air. L’organe cible est le poumon. Les particules dites « alvéolaires » atteignent les bronchioles et les zones alvéolaires.
Parmi les différentes formes existantes de silice cristalline on distingue les plus répandues que sont le quartz, la tridymite et la cristobalite.
La silice cristalline joue un rôle certain dans l’apparition de cancers chez l’homme. Les résultats de plusieurs études épidémiologiques montrent de façon cohérente qu’il existe un risque accru de cancer brancho-pulmonaire parmi les sujets silicotiques. En 1996, la silice cristalline inhalée sous forme de quartz ou de cristobalite de source professionnelle a été classée comme cancérogène pour l’homme (Groupe 1) par le CIRC.

–Mesures: Nous avons réalisé un prélèvement en ambiance de travail au niveau du 2ème sous-sol, dans la zone d’activités de démolition. Nous y avons observé la présence d’un BRH et d’une mini-chargeuse sur pneus.